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L'obésité


L’obésité


Jean Philippe Roussac Psychologue Loriol du Comtat - Massage Avignon - Obésité

"Aussi curieux que cela puisse paraître, il n'y a pas de définition médicale univoque de l'obésité" écrit Dargent (2005, p. 107). Cet auteur rappelle cependant que l'obésité morbide se définit généralement par un indice de masse corporelle (IMC, BMI en anglais pour Body Mass Index) de plus de 40 kg par mètre carré, ou bien par un excès de poids supérieur à 45 kg par rapport au poids idéal (ibid.). Les formes graves d’obésité sont aujourd’hui en progression : d’après l’Organisation Mondiale de la Santé, les chiffres concernant l’obésité ont doublé depuis 1980 à l’échelle mondiale, et 42 millions d’enfants de moins de 5 ans seraient concernés par ce trouble.

« L’obésité dans l’enfance ne se présente pas sous une forme unique » déclare Bruch (1984, p. 161). Le développement de l’obésité peut être progressif ou soudain, soulever les pires inquiétudes ou l’indifférence, ou survenir dans des contextes familiaux variés (ibid.). De nombreuses études se sont penchées sur les causes de l’obésité grave mais sans parvenir à identifier des caractéristiques propres à tous les cas d’obésité : en effet, d’après Basdevant (2011), les causes endocriniennes sont rares et les causes génétiques très peu connues. Bruch, quant à elle, écrit : « Le facteur qui joue le rôle le plus important et le plus persistant (…) semble être l’inactivité physique » (1984, p. 164). Selon cet auteur, l’inactivité flagrante est généralement liée à un isolement social et à une immaturité générale générés par des parents trop protecteurs ou trop excessifs. Le développement de l’obésité étudié au travers de l’attachement de l’enfant à ses parents a essentiellement été basé sur le rapport à la mère (Apfeldorfer, 1994). Celle-ci est souvent vue comme une mère abusive, surprotectrice. Apfeldorfer (1994) évoque même la mère bruchienne qui, selon Bruch, engendre des enfants obèses en décidant de ce qu’ils sont censés éprouver ou désirer. « La mère supporterait mal les mouvements d’indépendance de son enfant » remarque Chabrol (2007, p. 72). Bruch (1984) souligne le manque d’énergie constamment signalé dans les évaluations psychologiques de ces enfants qui demeurent cloîtrés chez eux, apeurés par les dangers que représentent les activités hors de la maison. Toutefois, ces études centrées sur la grande proximité de la mère et de l’enfant ne suffisent pas à compte de l’augmentation alarmante de l’obésité (Apfeldorfer, 1994). Peu de recherches s

e focalisent sur la relation père-enfant pour expliquer le risque de survenue d’un trouble du comportement alimentaire. Or, le fait que le père puisse être absent, trop effacé ou distant peut renforcer un dysfonctionnement alimentaire chez l’enfant selon Chabrol (2007). De fait, les recherches dans ce sens nécessitent d’être poussées plus avant.

Jean Philippe Roussac Psychologue

Loriol du Comtat


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