Sandrine Dumazer
Trouble de stress Post traumatique
Qu’est-ce que le TROUBLE DE STRESS POST- TRAUMATIQUE (TSPT) ?

Tout Trouble de Stress Post- Traumatique (TPST) trouve ses origines dans un événement dit traumatique. Un événement traumatique se définit par une confrontation à la mort (ou à la peur de mourir) ou lorsque notre propre intégrité physique (voire celle d’un tiers) est menacée. Une peur intense et un sentiment d’impuissance ou d’horreur s’ensuivent.
Trois sortes d’expositions peuvent potentiellement générer un traumatisme :
Exposition à une catastrophe naturelle (tornade, incendie…) ;
A un événement d’origine accidentelle (accident transport, maladie grave…) ;
A un événement d’origine intentionnelle (vol, agression, menaces…). Ce dernier type d’exposition est celui qui peut générer les traumas les plus sévères.
Vivre un événement traumatique au moins une fois dans sa vie est assez courant (80% en moyenne).
Pour autant, tout événement traumatique n’a pas nécessairement pour conséquence un trouble de stress post-traumatique.
Tout dépend du type d’événement (sachant que parmi les événements d’origine intentionnelle, les agressions sexuelles comptent parmi les événements les plus traumatogènes avec risque accru de développement d’un trouble de stress post-traumatique).
Par ailleurs, il apparaît que les femmes, plus que les hommes ont deux fois plus de chances de présenter un TSPT (elles sont plus nombreuses que les hommes à vivre des agressions de type sexuel d’une part, et d’autre part, elles sont plus nombreuses à consulter, et donc à en parler).
Alors, au fait, qu’est-ce qu’un Trouble de Stress Post- Traumatique?
Un TSPT se définit comme un trouble réactionnel pouvant surgir à la suite d’un événement traumatique. Un individu qui développe un tel trouble présente généralement trois catégories de symptômes :
Symptômes de reviviscence → la personne revit continuellement la scène traumatique en pensée et ou en cauchemars ;
Symptômes d’évitement et d’engourdissement émotionnel → la personne cherche à éviter consciemment ou pas tout ce qui pourrait lui rappeler de près ou de loin le trauma. Encore une fois, ces symptômes sont plus sévères dans le cadre d’abus sexuels ;
Symptômes d’hyperéveil→ la personne est constamment aux aguets et en état d’hypervigilance malgré l’absence de danger imminent. Ce type de symptôme est épuisant.
La durée des symptômes et leur intensité varient de quelques semaines à plusieurs années. En dessous d’1 mois, on parle de réactions normales (on est face à un stress aigu).
Environ la moitié des individus qui présentent des symptômes de TSPT s’en remettent spontanément en l’espace d’un an ou deux (avec le temps, le soutien social…). Chez d’autres, le TSPT peut se chroniciser (les symptômes se cristallisent).
Enfin, un TSPT arrive rarement seul. Il s’accompagne souvent d’une dépression majeure. Elle se manifeste alors par une grande lassitude, une fatigue, un désintérêt pour ce qui est autour de nous… 30 à 80% des personnes développant un TSPT prése<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> ntent un épisode dépressif majeur. D’autres troubles peuvent apparaître également comme des troubles anxieux, des troubles liés à la sexualité ou encore des problèmes de santé (douleurs chroniques…). La prévalence de TSPT serait à l’heure actuelle de 2% de la population. On peut en conclure que la plupart des individus vivant un événement traumatique ne vont pas nécessairement développer un TSPT mais vont plutôt présenter des symptômes résiduels de l’événement traumatique, ce qui est bien normal (cauchemars, flashbacks, pensées intrusives…) dans les 1ers jours, voire les 1res semaines succédant l’événement.